Nous sommes en avril 2016 : 4 ans après la réélection de Nicolas Sarkozy...I had a nightmare...
En ce début de mois d'avril 2016, le moral est au plus haut pour les entrepreneurs mais au plus bas pour les salariés. Après des mois de négotiations, de manifestations et de luttes sociales, le plan de révision du Code du travail vient d'être définitivement adopté au parlement. Désormais, pour le bien de la #compétitivité de nos entreprises, les entrepreneurs pourront d'une part moduler le temps de travail des salariés sans pour autant que le salaire soit aligné sur cette durée du #travail et d'autre part notre "bon vieux CDI" vient de se transformer en "contrat-résultat" qui permettra aux dirigeants d'entreprise de recruter et de licencier plus facilement sans la lourdeur administrative d'antan. Concernant le premier point, la durée du travail, il est bien loin le temps du "travailler plus pour gagner plus" du premier quinquennat de Nicolas Sarkozy, désormais ce serait plus "travailler plus pour une France forte". En effet, les dirigeants d'entreprise pourront désormais maintenant recourir au chomâge partiel sans que soit apportées des compensations aux salariés et d'autre part, lors de pics de commande ou de production, les patrons pourront demander à leurs salariés de travailler autant que nécessaire pour l'entreprise et sans que cela soit perçu comme des heures supplémentaires. Nicolas #Sarkozy, au plus bas de sa popularité (mais sans pression électorale désormais) a expliqué aux Français lors de son dernier discours télévisé qu'il n'y avait plus d'autre choix que celui-ci, si on souhaitait que la France conserve sa compétitivité et son double A. En ce qui concerne la prostestation de ces mois passés, la majorité des salariés ont bien essayé de freiner l'adoption de cette réforme mais ils ont bien compris en même temps que le taux de #chomâge élevé, la baisse de l'assurance chomâge (en durée et en compensation), et la baisse des autres aides sociales ne leur donnaient plus véritablement le choix que de travailler et donc d'accepter cette flexibilité imposée.
Quant à la disparition du CDI, là aussi, le gouvernement a expliqué que cette mesure allait attirer beaucoup d'entrepreneurs étrangers, frileux jusqu'à présent d'investir en France en raison des lourdeurs de gestion administratives bien spécifiques à la France et que cela permettrait enfin de diminuer le taux de chômage. Désormais avec ce contrat, les employeurs pourront licencier rapidement leurs salariés s'ils estiment que les résultats attendus ne sont pas à la hauteur de leurs attentes. Pour les salariés, cela les incitera constamment à rechercher la performance pour assurer leur revenu sous peine de laisser leur place à d'autres. Ainsi on voit bien que la flexibilité est le maître mot en ce début d'avril 2016 car il est selon le gouvernement la seule recette à la compétitivité de la France et à sa croissance.
Espèrons que cette science-fiction en reste bien une...et vous qu'en pensez-vous ?